Cuisiner, c’est bien plus qu’appuyer sur un bouton démarrer
Cuisiner, c’est bien plus qu’appuyer sur un bouton “Démarrer”.
C’est un acte de création, une expérience sensorielle, un geste de transmission.
C’est un rituel ancien, vivant, profondément humain. Cuisiner, c’est tisser un lien direct entre nous, les aliments, et le feu.
Aujourd’hui, les machines cuisinent à notre place.
Elles coupent, mélangent, chauffent, calculent. Elles déterminent le temps, la température, le résultat. Et nous, bien souvent, nous nous contentons d’appuyer sur un bouton.
Mais à force de déléguer, nous finissons par désapprendre.
Nous cessons d’écouter, de goûter un plat qui évolue, de ressentir la cuisson au fil du temps.
La cuisine devient alors un acte passif, formaté, prévisible.
Peu à peu, ces machines ne sont-elles pas en train de nous déprogrammer de nous-mêmes ?
Nous qui sommes faits de mémoire, d’intuition, d’individualité — cette part unique qui nous rend sensibles, créatifs, profondément humains.
Il est temps de reprendre la main.
Il est temps de réapprendre à cuire sans programme, à cuisiner avec le cœur, et non simplement avec une notice et un minuteur.
Car cuisiner, ce n’est pas exécuter un ordre.
C’est faire des choix. C’est écouter, ajuster, improviser.
C’est être pleinement présent, devenir acteur de ce que l’on prépare.
Cuisiner librement, ce n’est pas rejeter le progrès.
C’est simplement refuser qu’il nous éloigne de l’essentiel :
le lien au vivant, au rythme des saisons, au respect de l’ingrédient et à la beauté du réel.
Cuisiner peut redevenir un acte de gratitude, un geste de transmission, une mémoire culinaire humaine à partager.
Dans cette démarche, nous retrouvons la joie du fait soi-même.
Cela demande d’accepter de rater, de recommencer, de progresser. Et surtout, d’apprendre à ralentir, pour redonner de la valeur au temps présent.
Choisir de cuisiner librement, c’est opter pour une cuisine vivante, sensible, profondément humaine — fidèle à ce que nous sommes. C’est faire confiance à son intuition
C’est accueillir la technologie lorsqu’elle nous soutient, mais savoir s’en passer lorsqu’elle nous éloigne de nous-mêmes.
Cuisiner, c’est transmettre une part de soi — et cela, aucune machine ne peut le faire.
Reprenons la main !
Revenons à une cuisine libre, consciente et vivante.
Une cuisine qui écoute, qui sent, qui crée.
Une cuisine respectueuse des aliments, du temps, de notre santé —
où la cuisson douce révèle les saveurs sans les brusquer.
Aujourd’hui, célébrons notre liberté de créer, de choisir, d’agir avec nos mains et nos cœurs.
Joyeux 1er mai !
